Qu’une plaie soit liée à une intervention chirurgicale, à une brûlure ou à une lésion d’acné, certains réflexes permettent d’aider notre peau à bien se réparer. Découvrez nos conseils et astuces pour éviter une mauvaise cicatrisation et aider notre épiderme à se régénérer après une petite ou une grande blessure.
Notre organisme est programmé pour cicatriser. Tout au long de notre vie, dès que notre épiderme a été fragilisé ou sérieusement endommagé, le corps se met en ordre de bataille pour redonner à la peau son rôle isolant et protecteur des agressions extérieures. Ce phénomène biologique que l’on appelle la cicatrisation permet d’arrêter le saignement, d’éviter la prolifération bactérienne et, enfin, de refermer la plaie.
Comment savoir si une plaie cicatrise normalement ?
Qu’elles soient liées à une brûlure, à une intervention chirurgicale, à un bouton d’acné ou encore à une chute, les plaies deviennent, lorsqu’elles sont refermées, des cicatrices qui évoluent pendant près de deux ans. C’est en effet le temps nécessaire à la réparation totale des tissus.
Si la cicatrisation se déroule normalement, la cicatrice finale est invisible ou presque : sa couleur est alors quasiment identique à celle de l’épiderme qui l’entoure et la peau est souple à la palpation.
Comment reconnaître une cicatrisation anormale ?
Si, au contraire, la cicatrisation ne se déroule pas parfaitement, les séquelles d’une plaie restent visibles. On parle alors de cicatrice anormale. Il en existe six grands types :
Les cicatrices pigmentées : elles apparaissent généralement après un bouton d’acné. La lésion laisse place à une tâche plus ou moins sombre et de couleur rouge ou brune.
Les cicatrices dépigmentées : de couleur plus claire que la carnation naturelle, elles apparaissent généralement suite à un traitement par le froid, que l’on appelle aussi cryothérapie.
les cicatrices rétractiles : elles font généralement suite à une brûlure : les tissus sont rétrécis, ce qui provoque une traction sur les tissus voisins. Se forment alors des cordons fibreux, durs, surélevés… Ces cicatrices peuvent parfois limiter les mouvements si elles sont placées sur une articulation.
Les cicatrices déprimées ou atrophiques : de forme ovale ou ronde et de profondeur variable, ce sont les fameuses cicatrices de varicelle. Elles peuvent également apparaître après un bouton d’acné ou un furoncle. Ce type de cicatrice survient lorsque le processus de guérison a été interrompu et que la quantité de nouvelles fibres conjonctives formées est insuffisante.
Les cicatrices hypertrophiques : ces cicatrices en relief, rouges, épaisses ou gonflées sont liées à une réaction inflammatoire et à une cicatrisation trop rapide et trop importante de la plaie. Elles commencent généralement à se former quelques semaines après la lésion et, parfois, s’élargissent au-delà. D’une manière générale, les cicatrices hypertrophiques se développent davantage sur les zones de peau épaisse et pourraient avoir une origine héréditaire : certaines personnes sont plus sujettes que les autres à ce type de défaut de cicatrisation.
Les cicatrices chéloïdiennes : boursouflure durcie et fibreuse, une chéloïde est un amas irrégulier et épais de tissus cicatriciel. Il peut s’étendre au-delà des limites de la plaie d’origine. Elles apparaissent suite à traumatisme ou à une intervention chirurgicale, peuvent se développer plusieurs mois après la lésion et parfois empirer pendant la grossesse. Ce type de cicatrice, qui touche plus souvent les peaux foncées, peut aussi apparaître suite à un zona, à de l’acné ou à une brûlure.
Si certains types de traumatismes et certains types de peau sont des terrains favorables à une cicatrisation dite « anormale », quelques précautions permettent de limiter l’apparition de ces séquelles parfois disgracieuses au point d’influencer la qualité de vie.
3 étapes pour limiter les risques de mauvaise cicatrisation d’une plaie
Le lavage à l’eau pour éviter la prolifération de bactéries
Premier objectif lorsqu’une plaie survient : éviter l’infection, qui retarde et perturbe la cicatrisation. Si la plaie est superficielle ou moyenne et ne suinte pas, le premier réflexe doit être le lavage à l’eau. Le jet de la douche, par exemple, permet de nettoyer la plaie, mais aussi de limiter le développement de bactéries et de stimuler la vascularisation autour de la plaie. À noter : les antiseptiques ont tendance à retarder la cicatrisation. Il faut donc éviter d’en appliquer de manière répétée.
Le maintien de l’humidité pour améliorer la cicatrisation
Second objectif dans les semaines suivant la survenue de la plaie : éviter l’évaporation entre les différentes couches de la peau. Car si l’on a longtemps pensé qu’il fallait qu’une cicatrice sèche pour guérir plus vite et mieux, c’est tout le contraire : l’évaporation provoque une sécrétion de collagène qui aggrave la cicatrice et il faut donc tout faire pour l’empêcher. La peau cicatrise mieux en milieu humide. On prendra donc soin de recouvrir la cicatrice de pansements imperméables durant deux semaines au moins.
La protection des rayons UV du soleil
Troisième objectif dans les semaines et les mois qui suivent la lésion : protéger la cicatrice des agressions extérieures. Si celle-ci évolue en effet pendant près de deux ans, elle est particulièrement fragile durant les six premiers mois. Durant cette période, la peau en cours de cicatrisation prend un aspect rouge puis rosé. Elle est notamment très vulnérable aux rayons UVA et UVB. Si la cicatrice prend le soleil, elle bronze et gardera, de manière presque irrémédiable, une pigmentation plus foncée. Et ce n’est peut-être pas l’effet le plus néfaste du soleil sur les cicatrices : en pénétrant profondément dans le derme, les rayons UV réactivent l’inflammation. Celle-ci ralentit la réparation de la peau et peut entraîner l’apparition d’une hypertrophie : la cicatrice commence à s’épaissir, à prendre du relief et à durcir.
Au bout de six mois, la vigilance reste de mise. Car si la cicatrice a blanchi, la peau reste particulièrement vulnérable aux rayons UV : un coup de soleil apparaîtra plus facilement, il sera plus grave et plus douloureux.
À retenir : pour protéger une cicatrice, il est indispensable de la protéger des rayons UV du soleil. A l’aide d’un pansement dans les six premiers mois, avec une crème solaire d’indice SPF 50 et/ou des vêtements dans les mois qui suivent.
Comment améliorer l’aspect d’une cicatrice ?
Au-delà de ces précautions, il existe aujourd’hui des solutions pour améliorer l’aspect d’une cicatrice ou pour accélérer le processus de réparation de la peau. Les soins réparateurs de nouvelle génération sont souvent très efficaces pour aider le derme et l’épiderme à se régénérer.
Ces soins ont une triple fonction :
- ils apaisent : l’application quotidienne d’un soin cicatrisant limite les démangeaisons et les sensations de tiraillement liées au processus de cicatrisation.
- ils protègent : lorsqu’ils sont enrichis de filtres anti-UV SPF50+, ces soins assurent la protection de la peau contre les rayons UV du soleil. L’application d’un soin cicatrisant permet également de limiter la pénétration d’agents irritants ou allergènes.
- ils réparent : riches en actifs naturels, ils contribuent à la régénération de la peau et à sa réparation. Le processus de cicatrisation est, à chaque étape, accéléré et amélioré.
Un véritable coup de pouce pour réparer la peau des bobos du quotidien comme des blessures plus importantes.