Vous connaissez le psoriasis, vous en avez forcément entendu parlé, vous avez peut-être un membre de votre famille, un proche ou un collège atteint de psoriasis. Il s’agit de 2 à 4% de la population française qui est touchée par cette affection cutanée, qui comme l’acné, la rosacée ou le vitiligo est malheureusement parfois assez visible. Dans une société qui souffre assez peu la différence, le psoriasis peut s’avérer être un chemin de croix au quotidien.
Mais le psoriasis c’est quoi ?
Lors du cycle naturel de la peau, celle-ci renouvelle ses cellules environ tous les 28 jours. Parfois le renouvellement cellulaire s’emballe et les cellules mortes à la surface de la peau s’accumulent à grande vitesse, parfois en à peine 3 jours, créant ainsi des plaques de squames assez inconfortables voire douloureuses mais aussi visibles : il s’agit du psoriasis.
Si le psoriasis peut survenir à tout âge, on observe pourtant des pics entre 20 et 30 ans et entre 50 et 60 ans, il s’agit d’une pathologie inflammatoire chronique qui dure dans le temps et évolue par poussées.
Le psoriasis se caractérise donc par un épaississement de la couche cornée de la peau et peut être douloureux pour la personne qui vit avec. Si l’inconfort et la douleur physiques sont avérés, c’est surtout l’impact psychologique que doit porter celui ou celle qui souffre de psoriasis.
Ces mots qui blessent !
Squames présents dans les cheveux ou la barbe, mains ou coudes recouverts de plaques de squames, arêtes du nez sèches à en craquer, rougeurs à force de gratter, c’est le corps tout entier qui subit quand on est atteint de psoriasis et il est parfois bien difficile de camoufler les parties atteintes.
Si les regards s’attardent une seconde de trop et les non-dits sont plutôt clairs, certains sont moins timides dans l’expression de leur rejet face à cette pathologie :
« Est-ce que c’est contagieux ? »
« C’est dégoutant ! »
« Ce n’est pas possible il ne se lave pas »
« Elle a la galle non ? »
« Oh je n’ai pas envie de lui serrer la main »
C’est 84% des patients atteints de psoriasis qui sont victimes de discrimination ou d’humiliation au cours de leurs vies. La confiance est ébranlée dans les relations sociales : entretien d’embauche, rencontres intimes c’est également le rapport à soi-même qui se trouve modifié.
On ne guérit pas d’un psoriasis, c’est une maladie chronique justement du fait de son caractère incurable et il est souvent difficile de trouver un dosage parfait par voie médicamenteuses.
Si les soins permettent de diminuer l’inconfort et d’améliorer au maximum l’esthétique, c’est dans la compréhension et l’acceptation des autres que le premier pas vers une forme de guérison pourra se faire.