Alimentation, précautions dans la salle de bains et à l’extérieur de la maison : quelles sont les astuces et les choses à éviter pour préserver sa peau du développement de la rosacée ?
La rosacée est une dermatose inflammatoire très fréquente, puisqu’elle concerne 2 à 3% de la population, à commencer par les personnes à la peau claire et les femmes, entre 30 et 50 ans. Notez cependant que, lorsqu’elle touche les hommes, les lésions sont généralement plus sévères.
Maladie chronique de la peau du visage, la rosacée affecte les vaisseaux sanguins et apparaît essentiellement sur la partie centrale du visage : nez, joues et front sont le plus souvent touchés.
Cette affection de la peau reste mystérieuse : la rosacée n’a pas encore révélé aux chercheurs son origine. Le plus probable est qu’elle ait besoin de plusieurs facteurs combinés pour apparaître. Ils peuvent être génétiques, environnementaux, hormonaux ou psychologiques.
La rosacée est une maladie évolutive : au fil du temps, les rougeurs s’installent de manière permanente. Au départ, de petits vaisseaux sont apparents. Selon les formes de rosacée, parfois aussi appelée acné rosacée, des petits boutons peuvent éclore. Dans certains cas, on remarque également un épaississement de la peau.
Les facteurs déclenchants et aggravant de la rosacée
Mais au départ, les rougeurs apparaissent sous forme de « flushes » : elles surgissent soudainement sous l’effet d’un facteur déclenchant. Il peut s’agir d’une émotion forte, telle que la colère ou le stress. Mais aussi, et le plus souvent, son apparition est liée à l’exposition du visage au soleil ou au froid. Et ce ne sont pas les seuls facteurs favorisant l’apparition de la rosacée. Les crises peuvent également se déclarer après la prise d’un repas épicé ou la consommation d’alcool.
Si la rosacée n’est pas une dermatose douloureuse, elle peut occasionner une gêne esthétique. Il est donc important de faire en sorte de la maîtriser. Ce qui est possible en évitant au maximum les facteurs aggravants.
Comment limiter le développement de la rosacée et mieux vivre avec ?
Premier réflexe si des rougeurs gênantes apparaissent sur votre visage : consulter un dermatologue. Il pourra poser le bon diagnostic et vous proposer le bon traitement. Car la rosacée ne doit pas être confondue, par exemple, avec de l’acné.
Au-delà d’un éventuel traitement, il est important d’adopter de bons réflexes pour limiter le développement de la rosacée.
La protection du soleil, premier réflexe en cas de rosacée
Si les origines de la rosacée ne sont pas clairement déterminées, l’exposition au soleil est un facteur aggravant évident de cette maladie. Si votre peau est sujette à la rosacée, la vigilance est donc primordiale face aux rayons UVA et UVB : une protection solaire est indispensable. Appliquez donc, chaque jour ensoleillé, un écran total sur l’ensemble de votre visage.
N’hésitez pas à demander conseil à votre dermatologue, qui vous recommandera sans doute un produit solaire contenant du dioxyde de titanium ou d’oxyde de zinc. Et pour préserver votre peau du soleil en été, un chapeau à large bords sera votre meilleur allié.
L’alimentation, autre facteur clef du développement de la rosacée
La santé de notre peau est directement liée à notre alimentation. La rosacée ne fait pas exception : les aliments qui augmentent la dilatation des vaisseaux sanguins et ceux qui sont reconnus pour leur effets inflammatoires ont tendance à favoriser le développement des rougeurs.
Notez cependant que les réactions varient largement d’un individu à l’autre : quand certaines personnes tolèreront parfaitement certains aliments, d’autres devront les éviter au maximum. Il peut donc être intéressant de procéder à un test, en supprimant et en réintroduisant progressivement certains aliments suspects.
Quels aliments surveiller en cas de rosacée ?
Parmi ceux-ci, le poivre et les épices piquantes d’une manière générale, la moutarde ou les piments. Si vous les tolérez mal, ils risquent de vous causer des bouffées de chaleur qui pourraient réactiver votre rosacée. C’est également le cas de l’alcool, dont on sait qu’il favorise la vasodilatation et qu’il faut donc consommer avec grande modération.
La réaction de la peau après la consommation d’aliments riches en histamines mérite également d’être regardée de près. Cette substance naturellement secrétée par le corps en réponse à certains allergènes est également contenue dans certains aliments. Or elle a tendance à provoquer une réaction inflammatoire et pourrait ainsi déclencher la rosacée. Fraises, tomates, agrumes, mais aussi charcuterie, poissons et crustacés sont particulièrement riches en histamines.
Si vous êtes amateur de chocolat, surveillez également la réaction de votre peau après avoir croqué un ou plusieurs carrés de chocolat : les histamines et la théobromine (cette molécule réconfortante mais favorisant la vasodilatation) peuvent accentuer la rosacée.
Enfin, les laitages, et notamment les fromages fermentés, connus pour leur effet inflammatoire, sont également à limiter voire à proscrire si vous les tolérez mal.
Éloignez-vous des sources de chaleur
Les peaux sujettes à la rosacée n’aiment pas les températures élevées qui favorisent la dilatation des vaisseaux sanguins. Évitez donc les sources de chaleur, y compris les boissons trop chaudes, les bains chauds, le hammam et le sauna.
Limitez également les expositions à de brusques variations de température, fréquentes lorsque l’on passe, par exemple, de la rue à un magasin surchauffé en plein hiver.
D’une manière générale, toutes les activités qui peuvent faire rougir la peau sont susceptibles de nourrir la rosacée. Si la peau de votre visage tarde à dérougir, limitez donc les efforts sportifs très intenses.
Un nettoyage du visage aussi doux que possible
Côté toilette du visage, évitez à tout prix les savons irritants et décapants et préférez un gel ou un pain dermatologique surgras sans parfum. Pour rincer votre visage, privilégiez toujours l’eau tiède à l’eau chaude.
Bannissez de votre salle de bains les masques exfoliants et les lotions contenant de l’alcool.
Proscrivez également les traitements contre l’acné qui peuvent aggraver la rosacée : écartez notamment tous produits contenant de l’acide salicylique ou du péroxyde de benzole.
Les hommes sujets à la rosacée devraient également préférer un rasoir électrique, bien moins agressif pour la peau que les lames. À éviter également : les lotions après-rasage contenant de l’hamamélis, de l’alcool ou du menthol.
Un maquillage léger et adapté
Lorsque ces rougeurs et éventuellement boutons de rosacée sont gênants esthétiquement, on pourrait être tenté de les maquiller. Mais tous les produits cosmétiques ne se valent pas. Bannissez, une fois encore, ceux qui contiennent de l’alcool, et évitez les poudres et les fonds de teint gras. Achetez vos produits de maquillage en parapharmacie : vous trouverez des dermo-cosmétiques non-comédogènes, qui permettront à votre peau de respirer. Ils masqueront les rougeurs sans prendre le risque de faire dégénérer la maladie.