La peau Homme vs Femme : non tout n’est pas bleu ou rose !

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Depuis toujours, les hommes et les femmes se distinguent. Que ce soit par des caractères génétiques avec des chromosomes sexuels différents, des caractères anatomiques avec des organes spécifiques ou même des caractères psychiques propres à chacun d’eux. Sur le sujet du soin de la peau, on entend souvent « Les hommes vieillissent mieux que les femmes quand même ! » Mais au final, quand est-il de leur peau ? La peau serait un élément de différence entre les hommes et les femmes ? Réponse tout de suite !

Beaucoup de questions et autant de réponses en demi-teintes

Question légitime à se poser, la peau des hommes est-elle bien différente de celles des femmes et inversement ? De nombreuses études scientifiques se sont donc intéressées aux différences qu’il pouvait y avoir au niveau de la peau entre les hommes et les femmes.

  • L’épaisseur est-elle différente ?
  • La peau est-elle plus grasse chez les hommes ?
  • Le pH est-il différent ?
  • Le microbiote c’est-à-dire l’ensemble des microorganismes vivants sur notre peau est-il spécifique chez les femmes ?
  • Le niveau d’hydratation, la couleur de peau ou bien encore la vascularisation de la peau est-elle différente ?

Malheureusement tout n’est pas si simple et tout n’est pas rose ou bleu. Ainsi, concernant l’épaisseur de la peau et en tenant compte que les études sont assez divisées sur le sujet, il semblerait que la peau des hommes soit légèrement plus épaisse avec une densité de collagène dans le derme plus importante et des propriétés élastiques supérieures. Une étude ayant toutefois montrée que même si la peau des femmes semble moins élastique, elle a tout même la propriété de récupérer plus rapidement après un stress mécanique.

En ce qui concerne, les différences de pH, les résultats des études ne sont pas non plus toujours en faveur d’une différence entre les deux sexes. Cela dit, il semblerait que le pH de la peau masculine soit plus acide et que les hormones sexuelles n’ont aucun effet sur ce paramètre. De même, la production de sueur ne semble pas être liée à une différence de sexe mais plus à une différence de morphologie avec un rôle de la taille et de la forme du corps. En revanche, concernant la pigmentation de la peau, des études ont mis en évidence des différences que ce soit dans une population caucasienne ou asiatique avec une pigmentation qui semblerait plus faible chez la femme.

Et les organismes sur notre peau ?

Quand est-il des organismes vivant sur notre peau ? Il semblerait qu’ils soient plus nombreux sur la peau des hommes. Cette différence pourrait s’expliquer par une production de sébum plus importante chez ces derniers.

« La seule différence communément admise et incontestée par la communauté scientifique est la différence d’imprégnation hormonale entre les hommes et les femmes. »

En effet, bien que les hormones sexuelles soient synthétisées par les organes sexuels chez les hommes et les femmes, il existe une différence au niveau des concentrations retrouvées au niveau cutané pour chacun des deux sexes. Ainsi, et pour être plus précis, les hormones majoritaires chez les hommes sont les androgènes dont la plus connue est la testostérone et les hormones prépondérantes chez les femmes sont les œstrogènes et la progestérone. Les androgènes ont pour cible des récepteurs localisés dans les cellules de la peau et sont responsables de différents processus physiologiques. Elles sont responsables de l’activation de voies de signalisation impliquées dans la production de sébum et le cycle pilaire et toute surproduction de ces androgènes (hyperandrogénie) peut se traduire au niveau cutané par une production excessive de sébum (acné), une perte de cheveux (alopécie) ou un excès de poils (hirsutisme).

Les estrogènes quant à eux, semblent également jouer un rôle dans la production de sébum, mais surtout dans la stimulation des cellules cutanées (kératinocytes et fibroblastes), la synthèse de différents constituants du derme (collagène, élastine, glycosaminoglycanes), l’hydratation et l’amélioration de la fonction barrière.

Que doit-on en conclure ?

Oui, des éléments différentiant sont communément admis par la communauté scientifique ! Mais avec tout de même quelques réserves car il existe des travaux contradictoires ou trop peu nombreux. Mais on peut raisonnable dire que les études ont effectivement mises en évidence des différences : la teneur en sébum, plus élevée chez les hommes, une pigmentation et une épaisseur de la peau plus importante, des rides au niveau du visage plus profondes et une densité microbienne plus riche. Les autres paramètres doivent être considérés avec précaution et faire l’objet d’études à venir plus standardisées et contrôlées. Des différences dans la composition et dans les propriétés biophysiques de la peau sont à prendre en compte dans l’élaboration de produits cosmétiques adaptés.