Nous sommes au quotidien inondé d’informations et de publicités en tout genre. La cosmétique n’y échappe pas. Comment survivre dans la jungle des pourcentages de diminution ?
Faut-il continuer à rêver ou doit-on faire confiance à une réglementation stricte ? Le mieux est encore d’apprendre à lire entre les lignes…
Il faut savoir tout d’abord que chaque produit cosmétique mis sur le marché est soumis au bon respect d’une réglementation particulièrement bien définie. En effet, pour les marques et fabricants, il est possible de revendiquer la bonne performance d’un produit uniquement si des tests rigoureusement menés peuvent le prouver. Bonne nouvelle pour les utilisateurs, vous pouvez être rassurés, rien ne se dit au hasard !
Il est ainsi possible de valider cliniquement sur l’homme, l’efficacité d’un ingrédient actif ou d’un produit finit par le biais de plusieurs catégories de tests :
Les tests consommateurs et analyses sensorielles : il s’agit le plus souvent de questionnaires sur les performances, la perception d’efficacité ou d’utilisation du produit qui sont remplis par les testeurs sans encadrement particulier.
Les tests biométrologiques, à l’aide d’appareils de mesure, ces tests permettent de mesurer objectivement les performances d’un produit avant et après un temps donné d’utilisation (par exemple : mesure de l’hydratation cutanée, de l’éclaircissement de la peau, diminution d’une profondeur de ride, …).
Les scores cliniques, encadrés par des experts, le plus souvent des dermatologues, des paramètres cutanés sont évalués en se référant à des échelles publiées dans la littérature scientifique afin d’être le plus objectif possible.
Le test d’usage peut combiner auto-évaluation du sujet et mesure biométrologique. Comme son nom l’indique il sert à évaluer le produit dans ses conditions normales d’utilisation. Le testeur après avoir été informé sur le produit et son utilisation, va utiliser le produit « à la maison » dans le respect des conditions normales d’utilisation. Après une période donnée, il revient au laboratoire d’étude pour refaire les mesures biométrologiques et remplir un questionnaire sur le produit.
Pour l’auto-évaluation, on demande son avis au testeur sur les performances du produit et son ressenti. Vous l’aurez compris, cet avis est subjectif. Combiné aux avis des autres testeurs, les marques peuvent extraire des pourcentages chiffrés et s’exprimer sur les résultats du produit.
La biométrologie est en revanche une donnée chiffrée, recueillie par un appareil de mesure et est donc purement objective.
Une illustration de ce que l’on peut trouver sur un soin hydratant :
Dès l’application, la peau est hydratée pendant 8h(1). Après 4 semaines, la peau retrouve son confort(2).
(1) Mesures cornéométriques, 20 volontaires => il s’agit ici d’une mesure biométrologique faite à l’aide d’un appareil de mesure
(2) Test d’usage, 20 volontaires, application biquotidienne pendant 21 jours, auto-évaluation => comme clairement indiqué ici, il s’agit d’une information basée sur le ressenti des testeurs
L’étude clinique cosmétique emprunte son nom au domaine pharmaceutique tout en ayant un référentiel moins contraignant, car il n’est pas question ici d’évaluer un cosmétique comme on le ferait pour un médicament. L’étude clinique est menée par un investigateur, le plus souvent un médecin dermatologue et permet d’évaluer la bonne tolérance d’un produit sur une population spécifique souvent sensible.
Certains tests, peuvent être fait « In Vitro » et non « In Vivo ». Quésaco ?
A l’inverse des tests In Vivo qui s’effectuent sur l’homme, certains tests d’efficacités peuvent être réalisés sur cellules en dehors de leur environnement naturel, dans des éprouvettes par exemple. Si ces tests sont indispensables pour les premières étapes du développement d’un produit ; ils peuvent également être utilisés pour « prouver une efficacité ». Mais attention on ne peut pas s’y fier à 100% car un ingrédient sur la peau réagira différemment, étant donné qu’il y aura énormément d’autres paramètres influençant les propriétés du produit : pénétration cutanée, interférences avec d’autres ingrédients du produit… Vous l’aurez compris, les propriétés d’un ingrédient isolé ne sont pas forcément celles que l’on retrouve dans le produit fini ! Dans ce cas de figure, on retrouve généralement la mention « Testé sur un ingrédient actif ».
Maintenant que vous connaissez les différents types d’évaluations, vous pouvez enfin déchiffrer les étiquettes de vos produits cosmétiques, alors à vous de jouer !
Et n’oubliez de pas de lire toutes les petites lignes…
